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Me Jean Marie GAUDAR, Av | Photo archive |
Nichée entre mer et montagne, la ville de Petit-Goâve demeure un symbole vivant de l’histoire d’Haïti. Fondée dès l’époque coloniale, elle fut jadis un centre commercial florissant et un foyer d’intellectuels, de résistants et de bâtisseurs. La mémoire collective y résonne encore des grandes heures de la révolution, des luttes paysannes et du bouillonnement culturel qui ont façonné l’âme de cette cité.
La ville de Petit-Goâve est située au cœur de la région des Palmes, elle s'impose comme un véritable berceau historique, culturel et économique. Cette commune , l'une des plus anciennes d'haiti , regorge de potentialités naturelles, humaines et culturelles encore trop souvent négligées
La cité Soulouquoise dotée d'un patrimoine colonial remarquable, de plages attrayantes , de terres agricoles fertiles, et d'un peuple dynamique, Petit-Goâve a tout pour jouer un rôle central dans le développement de la région des Palmes. Ses atouts touristiques, sa proximité avec la capitale Haïtienne, ainsi que son importance historique en font un point stratégique à valoriser pour une relance durable.
N'oublions pas que c'est à Petit-Goâve, que se sont élevées les premiers voix pour la liberté, bien avant l'indépendance.
À la croisée des siècles et des souffrances, Petit-Goâve incarne autant un symbole de gloire passée qu’un cri étouffé de la dignité bafouée. Aujourd’hui, ce joyau du littoral haïtien semble agoniser étouffé par l une gouvernance dévoyée.
Depuis l'accession au pouvoir du cartel intérimaire dirigé par Jean Bertrand Subrême, la mairie de Petit-Goâve apparaît gangrenée par une corruption systémique qui sape les fondements mêmes de la gestion publique. Détournements de fonds, favoritisme, opacité administrative : autant de plaies ouvertes qui nourrissent le désespoir d’une population livrée à elle-même.
Frustration et Mépris !
Depuis la mise en place du cartel intérimaire, dont la gestion soulève de sérieuses interrogations. Les rues, autrefois animées par le commerce et la vie sociale, se délabrent dans l’indifférence. Les infrastructures se dégradent, les services municipaux deviennent inexistants, et l’autorité locale semble plus préoccupée par ses intérêts privés que par le bien commun. Le mécontentement gronde, mais trouve peu d’échos dans un climat où l’impunité semble être la seule règle qui subsiste.
Un appel a la normalité
Pourtant, Petit-Goâve garde en elle des ressources inestimables. Son patrimoine, sa jeunesse, sa culture, son potentiel agricole et touristique demeurent intacts, en attente d’une gouvernance à la hauteur de ses aspirations. La renaissance de la ville passera inévitablement par un sursaut moral, une reconquête de la transparence, de la justice et du sens du bien commun.
Petit-Goâve mérite mieux. Elle mérite d’être dirigée avec intégrité, portée par des hommes et des femmes de conviction qui sauront raviver l’espoir, réconcilier l’héritage du passé avec les promesses de l’avenir.
La cité de Soulouquoise n'est pas une ville morte. C'est une cité blessée , qui attend le souffle d'une conscience civique nouvelle. Le réveil est possible, à condition que l'éthique supplante l'appétit du Pouvoir. Car là où il y a mémoire, il y a aussi avenir.
Il est temps que les citoyennes et citoyens de Petit-Goâve, qu'ils vivent ici ou ailleurs , s'élèvent pour exiger des comptes, pour défendre leur dignité, et pour bâtir enfin une commune à la hauteur de son nom et son histoire.
Me Jean Marie GAUDAR, Av
Citoyen , engagé !
Responsable des affaires juridiques au niveau du Parti Politiquement Front Intégré pour le Développement d’Haïti
Coodonateur de l'organisation pour la libération du peuple Haïtien (OLPH)
Principal FM
radioprincipalfm1@gmail.com
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