Israël bombarde des infrastructures liées aux Houthis, l'aéroport "complètement détruit"

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait promis une riposte forte, avec "beaucoup de boums". L'aviation israélienne a bombardé mardi pour le deuxième jour consécutif des infrastructures aux mains des Houthis au Yémen, dont l'aéroport et des centrales électriques à Sanaa, deux jours après un tir de missile de ces rebelles sur le principal aéroport international d'Israël(nouvelle fenêtre), lisons dans un article de TF1 et LCI.


 L'aéroport yéménite a été "complètement détruit", a déclaré à l'AFP un responsable aéroportuaire. Au total, trois personnes ont été tuées et 38 autres blessées dans ces frappes, selon des médias des insurgés. 

En parallèle, un médiateur omanais a annoncé un accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les rebelles yéménites, et le président américain Donald Trump a annoncé mettre fin aux bombardements américains au Yémen suite à la "capitulation" de ces derniers. Les Houthis ont toutefois promis une réponse "foudroyante" contre Israël.

Des "pistes de décollage" et des "avions" frappés

Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles yéménites ont revendiqué des dizaines d'attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, dont la quasi-totalité ont été interceptés. Mais dimanche, un missile tiré par les Houthis a frappé directement pour la première fois à l'intérieur du périmètre de l'aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv, et Israël a promis de répliquer fermement(nouvelle fenêtre). Lundi, des frappes israéliennes sur des régions contrôlées par les Houthis dans l'ouest du pays avait fait quatre morts, selon le ministère houthi de la Santé.  

Ce mardi, Israël a poursuivi son offensive : son armée a déclaré avoir mis "complètement hors service" l'aéroport de Sanaa et ciblé "des centrales électriques" dans la région de Sanaa et une "cimenterie" plus au nord. "Les pistes de décollage, des avions et des infrastructures ont été frappés", a-t-elle ajouté. Trois personnes ont été tuées et 38 blessées par ces frappes, ont rapporté des médias des insurgés. La chaîne des rebelles Al-Massirah a fait état de raids israéliens sur l'aéroport de la capitale yéménite, sur trois stations électriques dans Sanaa et ses environs et sur une cimenterie à Amrane (nord).


De son côté, un responsable aéroportuaire a déclaré à l'AFP que l'aéroport international de Sanaa a été "complètement détruit". "Trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l'aéroport de Sanaa", a-t-il ajouté. Des correspondants de l'AFP ont entendu plusieurs explosions et vu de la fumée se dégager de différents endroits de la ville. 

Depuis 2022, seule Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l'aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L'aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l'ONU.

Les Houthis "ne veulent plus se battre", selon Donald Trump

Quelques heures seulement après les bombardements, un médiateur omanais a fait une annonce cruciale : les États-Unis et les  Houthis sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, fruit de négociations encadrées par le sultanat d'Oman. Cet accord doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge. "À l'avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l'autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb", au large du Yémen, a expliqué le chef omanais de la diplomatie, Badr al-Boussaïdi. Cette trêve doit garantir la "fluidité du commerce maritime international", a-t-il ajouté.

Sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis ont en effet commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis au Yémen, qui ont multiplié depuis le début de la guerre à Gaza les attaques contre des navires qu'ils estiment liés à Israël, au large de leur pays. Ils ciblaient en particulier les navires américains, Washington étant le principal allié de l'État hébreu. Ces frappes américaines se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l'administration de Donald Trump(nouvelle fenêtre), faisant des dizaines de morts selon les rebelles yéménites. 

Peu avant l'annonce de l'accord, le président américain a affirmé que les Houthis avaient désormais abandonné les combats, et annoncé que la Maison Blanche allait cesser avec "effet immédiat" ses bombardements au Yémen(nouvelle fenêtre). "Les Houthis ont annoncé (...) qu'ils ne voulaient plus se battre. (...) Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé", a-t-il déclaré dans le Bureau ovale, aux côtés du Premier ministre canadien Mark Carney(nouvelle fenêtre). "Ils disent qu'ils ne feront plus exploser de navires, et c'était notre objectif", a-t-il aussi lancé. 

Les Houthis méfiants face à Washington et prêts à une réponse "foudroyante" contre Israël

Un responsable houthi a semblé confirmer cette accalmie avec Washington, tout en se montrant prêt à reprendre les hostilités. Intervenant à la télévision des rebelles, Al-Massirah, Mohammed Abdelsalam, porte-parole des insurgés, a assuré qu'ils allaient "continuer à évaluer la position américaine pour qu'elle ne se limite pas à de simples déclarations". "Si l'ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes", a-t-il mis en garde, estimant que "les véritables garanties de l'accord sont l’expérience noire que les États-Unis ont vécue au Yémen".

De son côté, le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, n'a pas commenté l'annonce de Donald Trump. Mais il a promis en revanche dans un communiqué une riposte "foudroyante, douloureuse" contre Israël, "au-delà de ce que l'ennemi israélien peut supporter". Il a assuré que leurs frappes "continueraient". S'adressant aux Israéliens, il leur a demandé de "rester désormais dans (leurs) abris ou quitte(r) immédiatement" le pays, "car votre gouvernement défaillant ne sera plus en mesure de vous protéger", selon le Jerusalem Post(nouvelle fenêtre). "Aucune agression ne nous dissuadera de notre décision de soutenir Gaza jusqu'à ce que l'agression cesse(nouvelle fenêtre)", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a jugé mardi l'Iran "directement responsable" des attaques des Houthis(nouvelle fenêtre) contre Israël et averti que Téhéran en subirait "toutes les conséquences". L'Iran a lui nié avoir aidé les Houthis dans l'attaque contre l'aéroport Ben Gourion et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les États-Unis dans une "catastrophe" au Moyen-Orient. 

Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique. Mais Téhéran dément néanmoins leur fournir une aide militaire. 


Principal FM 

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